La création de la ville est la conséquence de la volonté de doter La Réunion d'un port situé à la pointe des Galets. La construction du port de la pointe des Galets dura sept ans, aboutissant à son inauguration en 1886. Elle a attiré sur cette terre désertique une foule d'ouvriers venus des quatre coins de l'île et de toutes les Mascareignes. La réalisation des travaux fut confiée à Alexandre Lavalley, un ingénieur ayant participé à la construction du canal de Suez. La commune a été créée le 22 avril 1895, elle comptait alors deux mille habitants.
La baie de la Possession a été colonisée depuis 1675 par Jean Marquet (une ravine a été nommée après lui). Une première concession a été attribuée en 1699 à un Portugais des Indes, Texer de Mota, qui planta de la canne à sucre sur une grande partie de la commune actuelle, allant de la Ravine à Marquet à la Ravine à Malheur. À la Rivière des Galets, une concession a été attribuée au Dr Rivière vers 1797. En mai 1831 pour l'Ascension, Pierre Dalmond, le vicaire de la paroisse de Saint-Paul dont elle dépend, préside, dans une « chapelle improvisée », la cérémonie d'une Première communion d'enfants qu'il a préparé. Une chapelle est construite dès 1833, elle est remplacée plus tard par une église. Le village, faisant partie de la commune de Saint-Paul, devient section particulière en 1834.
Saint-Leu est une ville du bord de mer située à l'Ouest de l'île de La Réunion à 51 km de Saint-Denis. Saint-Leu tient son nom d'un certain Sieur Laleu. Durant des décennies, cet endroit fut appelé « Boucan Laleu » ou « Repos Laleu » et ce ne fut qu'en 1776 qu'il prit la dénomination de Saint-Leu, lors de la création par le gouverneur François de Souillac d'une paroisse à cet emplacement. La commune a officiellement été fondée en 1790. En 1811, elle a été le point de départ de l'une des seules révoltes d'esclaves que connut l'île, la révolte d'esclaves de Saint-Leu, sévèrement réprimée par les Britanniques. Une chapelle commémorative est érigée à flanc de falaise à l'arrière de l'Église. Elle date du milieu du xixe siècle et ce lieu de culte très fréquenté est considéré comme miraculeux. En 1856 le navire Mascareigne mouilla à La Réunion avec à son bord une terrible épidémie de choléra qui fit plusieurs milliers de morts. La maladie se propagea le long de la côte et atteignant de plus en plus de communes, le curé de Saint-Leu à l'époque, le Père Seyssac promit de faire ériger une chapelle à Notre-Dame de La Salette si sa paroisse était épargnée. Son vœu fut exaucé comme l'attestent les archives de l'époque. Qui plus est, à plusieurs reprises, des malades atteints de la terrible maladie vinrent mourir à Saint-Leu sans que l'épidémie ne s'y répande. La chapelle commencée pendant l'épidémie fut bénie sous sa forme initiale en 1862 et a été maintes fois remaniée. On grimpe à la chapelle en suivant un chemin pavé qui monte de la place de l'Église jusqu'au chemin Diale.
À l'époque des premiers colons exilés, la ravine était la frontière naturelle entre le Sud et l'Ouest de l'île. Personne n'était autorisé à s'y installer. Cependant, pour développer le commerce et la culture du café, la Compagnie des Indes ouvre de nouvelles concessions. Ils sont 5 à recevoir des concessions sur un territoire qui couvrait alors les communes de Trois-Bassins, les Avirons et Saint-Leu. Il s'agit de Pierre Hibon, François Mussard, Jacques Léger, Jean Auber et un certain M. Rivière. Cependant, le début de la colonisation du Sud était très lent. Le nombre d'habitants était si minime que la présence d'un prêtre n'était pas indispensable. Les premiers concessionnaires tardent véritablement à s'installer sur ce territoire car le premier enfant blanc à y être né, a été déclaré à Saint-Paul, le 14 juin 1771 seulement (80 ans après les premières concessions). L'essor du café enrichira les propriétaires terriens de Trois-Bassins mais celui-ci commence à décliner vers la fin du xviiie siècle. La culture de la canne à sucre ne débutera à Trois-Bassins qu'à la fin des années 1820. Le relief, le manque d'eau et de routes praticables ralentiront lourdement l'essor de la canne sur le territoire de Trois-Bassins. C'est donc la culture du sucre qui amènera l'indispensable développement des routes. Lors de l'abolition de l'esclavage, les affranchis remontèrent encore plus dans les Hauts et vinrent grossir la population de Trois-Bassins les Hauts. La création de nouvelles écoles et d'églises témoigne du bel essor de la commune. Cependant, à partir de 1865, la situation se dégrade rapidement et le paludisme est la cause de 30 % des décès enregistrés dans la commune de Trois-Bassins. Par ailleurs, les activités agro-industrielles subissent de plein fouet les effets de la crise. Le littoral, malgré l'arrivée du train, restera une zone économique quasi inexistante. C'est d'ailleurs ce marasme économique qui provoque chez les habitants le désir de créer leur propre commune et de ne plus dépendre de Saint-Leu. Ceci ne se fera pas sans mal car c'est 24 ans plus tard que le 16 mai 1897, la commune de Trois-Bassins naîtra. C'est d'ailleurs à partir de cette époque que Trois-Bassins connaîtra le développement de la culture du géranium. Cette culture va paraître une alternative à la crise sucrière. La distillation du géranium exige beaucoup de bois, et saccagera de ce fait toute la forêt. En 1948, Trois-Bassins paie un lourd tribut puisque le cyclone de 1948 y fera 20 victimes. La départementalisation, la nouvelle politique d'aménagement des Hauts, la création du TCO (2001) ont redynamisé la commune de Trois-Bassins. Les champs de géraniums servent maintenant à l'élevage de bovins
La ville de Saint-Paul de La Réunion abrite la « baie du meilleur ancrage » de l'île, c'est donc par celle-ci que les premiers Français ont débarqué pour la première fois sur celle-ci le 29 juin 1642 à l'occasion de la seconde prise de possession des Mascareignes par la France. Le 10 novembre 1663, le Saint-Charles mouille à Saint-Paul et l'île Bourbon devient cette fois une colonie et la première base française de l'océan Indien. Ancienne capitale de l'île, Saint-Paul est la commune de l'île la plus ancienne. En 1738, Saint-Denis devient chef-lieu de l'île à son détriment. Le 21 septembre 1809, Saint-Paul est conquise par les Britanniques, qui se retirent immédiatement. Ils auront le temps malgré tout d'intervenir pour stopper une révolte d'esclaves